Ayi Pierre Typamm
Ayi Pierre Typamm est un artiste visuel béninois, illustrateur, graffeur et designer graphique, reconnu pour son style expressif et son engagement en faveur de la jeunesse. Fondateur de l’association Street Hum’art, dédiée à la découverte et à la promotion des jeunes talents, il met son art au service du développement social et culturel. Porté par des valeurs de bienveillance, d’honnêteté et de travail acharné, il incarne une génération d’artistes africains conscients, convaincus que la créativité peut transformer des vies et bâtir des avenirs durables.
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Identité et débuts
Ayi Pierre Typamm est un artiste visuel béninois dont la passion pour le dessin semble être née avec lui. Dès son plus jeune âge, ses cahiers d’école se transformaient en carnets d’esquisses, et ses maîtres faisaient souvent appel à lui pour reproduire les schémas au tableau. Sans en avoir conscience, l’enfant posait déjà les premiers traits de ce qui deviendrait une véritable vocation.
Né dans un environnement empreint de créativité, Ayi Pierre Typamm grandit auprès d’un père qui dessinait régulièrement. Il admirait ses croquis avec fascination, sans imaginer qu’il suivrait un jour la même voie. Le déclic survient en 2004, lors de vacances à Lomé, où il rencontre un oncle passionné de calligraphie et de peinture. Cet homme devient un mentor. À ses côtés, il découvre la peinture, apprend à manier le pinceau et à observer la vie d’un artiste de près. C’est à ce moment-là qu’il comprend qu’il peut faire du dessin bien plus qu’un simple passe-temps.
Avant cette rencontre, Typamm rêvait plutôt de métiers manuels comme la menuiserie ou la soudure. Il aimait manipuler le bois, fabriquer de petits objets et donner forme à la matière. Ce goût pour le travail artisanal, allié à une curiosité naturelle et une sensibilité esthétique, a nourri sa vision artistique et façonné sa créativité.
Il partage que ses souvenirs d’enfance portent l’empreinte du village et des moments passés auprès de sa grand-mère. Il garde en mémoire la beauté simple de la vie rurale : les champs, les cérémonies traditionnelles, la nature vivante et les liens humains forts. Ces instants, riches en émotions et en authenticité, sont devenus une source d’inspiration permanente.
Dès le primaire, Typamm se faisait déjà remarquer pour son talent. Ses camarades lui demandaient de reproduire des dessins ou des schémas, et il vendait parfois ses créations pour quelques pièces ou petits cadeaux. Ce sens de la créativité, mêlé à un esprit débrouillard et précoce, marquait déjà la personnalité d’un futur artiste indépendant.
Aujourd’hui encore, il garde de cette enfance le goût du travail bien fait, la passion pour la création et la conviction que chaque talent, lorsqu’il est nourri avec sincérité, peut devenir une œuvre de vie.
Parcours et évolution
Le parcours de Ayi Pierre Typamm est celui d’un homme qui a transformé les contraintes en moteur de création. Son aventure scolaire commence entre le Togo et le Bénin, où il partage son enfance entre deux cultures voisines. Après avoir obtenu son CEP au Togo, il s’installe définitivement au Bénin en 2005. C’est là qu’il poursuit ses études secondaires à l’École Secondaire des Métiers d’Art (ESMA) de Bohicon, où il se forme pendant six ans à l’art plastique et aux arts appliqués. Il y obtient son diplôme de technicien des métiers d’art, une étape décisive qui assoit les bases de sa pratique artistique.
Désireux de poursuivre à l’université, il s’inscrit à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) pour approfondir ses études en arts plastiques. Mais faute de moyens financiers, il doit interrompre son cursus après quelques mois. Cet épisode marque un tournant. Sans soutien matériel, il choisit de se lancer dans la vie active, armé de sa détermination et de son amour pour l’art.
À partir de 2013, Typamm parcourt les ateliers de peinture, travaille sur des chantiers, apprend des techniques auprès d’artistes plus expérimentés. Ces années d’apprentissage sur le terrain façonnent sa rigueur, son autonomie et son sens du détail. Toutefois, les réalités économiques le rattrapent : fils aîné d’une famille modeste, il doit subvenir aux besoins de ses proches. Conscient que la peinture seule ne suffit pas à assurer sa stabilité, il décide d’élargir son champ d’action et se tourne vers le numérique.
En 2015, après plusieurs petits boulots, il parvient à s’offrir son premier ordinateur. Ce moment marque un véritable renouveau. Il se forme à la Vidéo Leader Formation en infographie et montage 2D, et plonge dans l’univers du design graphique, de l’illustration et du dessin numérique. En 2016, il crée sa première page professionnelle sur les réseaux sociaux et commence à publier ses œuvres. Le public adhère immédiatement à son style unique, reconnaissable par la force de ses traits et la sensibilité de ses compositions.
Ses premières collaborations se multiplient : journaux, institutions, projets de sensibilisation. Il travaille notamment avec des organisations comme l’UNICEF et l’UNFPA, réalisant des illustrations et caricatures autour des droits humains, de la protection de l’enfance et de la lutte contre les violences basées sur le genre. Ces projets marquent son entrée officielle dans le milieu professionnel et confirment son statut d’illustrateur et designer engagé.
Entre 2013 et 2018, il enchaîne les formations et ateliers, et explore différentes disciplines artistiques : peinture traditionnelle chinoise, peinture murale, illustration, graffiti et calligraphie. C’est d’ailleurs à travers le graffiti qu’il trouve un nouveau souffle. En 2012, il découvre cet art visuel par hasard, fasciné par la liberté qu’il offre. Formé par des graffeurs venus de divers pays dans le cadre du festival Effet Graff, il intègre progressivement la scène béninoise et participe à la création de l’association Saint-Germain, destinée à promouvoir le graffiti et les arts urbains.
Aujourd’hui, Typamm se définit comme un artiste visuel pluridisciplinaire, à la fois illustrateur, graphiste, graffeur et consultant en art. De ses années de lutte, il garde une force tranquille et une maîtrise rare des codes de son art. Pour lui, chaque difficulté a été une école. Ce parcours, loin d’être linéaire, a forgé un artiste complet, capable de naviguer entre les univers, de créer des ponts entre la toile et l’écran, et de redonner à l’art béninois une dimension profondément humaine et contemporaine.
Réalisations et contributions
Au fil des années, Ayi Pierre Typamm s’est imposé comme l’une des figures montantes de l’art visuel béninois. Son œuvre se distingue par une profondeur humaine et une capacité à fusionner le dessin, le graffiti et la narration visuelle pour porter des messages forts.
Parmi ses réalisations les plus marquantes figure la fresque monumentale du Mur du Port de Cotonou, un projet d’envergure qui reste à ce jour son plus grand défi artistique. Cette œuvre, haute de plus de cinq mètres, lui a permis de repousser ses limites techniques et de travailler sur une échelle inédite. Véritable symbole de persévérance et de maîtrise, cette fresque a également été sélectionnée parmi les trois œuvres ayant servi d’inspiration pour l’étiquette commémorative de la bière “La Béninoise”, éditée à l’occasion du 63ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin : une reconnaissance nationale qui figure aujourd’hui parmi ses plus grandes fiertés.
Son parcours est jalonné de distinctions et de prix. Entre 2011 et 2015, il remporte plusieurs concours artistiques, notamment au Concours Konasko et au Happy Spring Festival organisé par le Centre Culturel Chinois, où il décroche à plusieurs reprises le premier prix. En 2014, il remporte le Premier Prix du concours de peinture d’Afrique Espérance, avant d’obtenir en 2015 le Premier Prix en sculpture au concours Konasko, assorti d’une bourse pour la Chine. Ces distinctions, obtenues très jeune, témoignent de la reconnaissance constante de son talent.
Sur le plan professionnel, Typamm s’est illustré dans de nombreux projets sociaux et éducatifs. Il a collaboré avec des institutions internationales telles que l’UNICEF, l’UNFPA, Amnesty International, et plusieurs ONG locales. Ses œuvres ont accompagné des campagnes majeures de sensibilisation sur des thématiques comme la protection de l’enfance, la tolérance zéro au mariage des enfants, le dialogue intergénérationnel ou encore la lutte contre les violences basées sur le genre. De 2019 à 2021, il a été consultant pour l’UNICEF et a ainsi contribué à divers projets d’illustration, de bandes dessinées et de graffiti à travers le pays.
En 2018, après une riche expérience en tant qu’illustrateur sur le projet Ma Vie, Mon Choix, il rejoint EtriLabs, un laboratoire d’innovation béninois où il travaille pendant quatre ans et demi comme graphiste et illustrateur principal. Cette expérience renforce ses compétences techniques et sa capacité à lier l’art à la technologie et à la pédagogie.
En 2022, mû par un désir d’autonomie et d’impact social, il fonde avec des amis l’association Street Hum’art, une initiative artistique et communautaire dédiée à la promotion des jeunes talents. L’association œuvre à faire de l’art et de la culture des leviers de développement inclusif, à travers des ateliers, résidences, programmes de bourses et actions solidaires. Sa devise, “To trust someone into excellence”, illustre parfaitement la philosophie de Typamm : croire en la valeur de chacun et lui donner les moyens de s’épanouir.
Sous la bannière de Street Hum’art, il lance la Bourse AMEWUGART, un programme de repérage et de promotion des jeunes artistes, ainsi que Celebrate, un projet destiné à célébrer publiquement les talents émergents. Ces initiatives traduisent sa volonté de redonner à la jeunesse ce qu’il a lui-même reçu : la confiance, la transmission et la possibilité de rêver plus grand.
Aujourd’hui, en parallèle de son engagement associatif, Ayi Pierre Typamm poursuit sa carrière artistique avec détermination. Il a représenté le Bénin à plusieurs festivals internationaux de graffiti, notamment à Dakar, et continue d’explorer de nouvelles formes d’expression où se croisent la peinture, le numérique et la cause sociale. Son œuvre, à la fois esthétique et engagée, se veut porteuse d’une conviction simple : l’art n’est pas seulement fait pour être admiré, mais pour transformer.
Philosophie et vision
Les valeurs qui guident Ayi Pierre Typamm sont le reflet d’une profonde humanité. Au cœur de sa vie comme de son art, il place la bienveillance, l’honnêteté, le don de soi et le respect. Pour lui, tout part d’un principe fondamental : l’amour. L’amour du travail, des autres, du partage et de la vie. C’est cette énergie universelle, selon lui, qui permet de bâtir une société plus juste, plus saine et plus solidaire.
Bien qu’il se décrive comme un homme plutôt réservé, Typamm reste animé par le désir de rassembler. Il aime créer des espaces de rencontre et de fraternité, où les gens peuvent s’exprimer, s’entraider et grandir ensemble. Cette vision du vivre-ensemble est au cœur de son engagement artistique et communautaire.
Sa philosophie de vie est empreinte de lucidité et d’espoir. Il dit souvent :
Aux dernières nouvelles, le monde retiendra que je suis passé, et ce ne sera qu’en bien.
Cette phrase résume sa volonté de laisser une trace positive, d’inspirer et d’élever. Il croit profondément que la réussite n’a de valeur que si elle est obtenue dans la droiture et la sincérité. Dans un monde où la facilité et les compromis sont fréquents, il revendique sa liberté : celle de choisir la vérité, même au prix des chemins plus longs.
Pour Typamm, la liberté est non négociable. Il refuse de s’enfermer dans des systèmes ou des cercles qui limitent la créativité et la conscience. Il veut pouvoir tracer sa route, réussir avec intégrité, et quitter ce monde sans regrets.
Dans sa philosophie du travail, il prône la discipline, l’effort et la persévérance. Il croit au travail intelligent et stratégique, mais surtout au travail acharné. “Travailler dur, toujours faire plus, ne jamais se décourager”, telle est sa devise. Il voit dans le travail non seulement un moyen d’atteindre ses objectifs, mais aussi une façon d’affirmer sa foi en l’avenir.
À travers son parcours, Ayi Pierre Typamm veut transmettre un message clair :
Peu importe d’où l’on vient, quelle que soit l’histoire de sa famille ou la dureté du départ, il est possible de briser la chaîne et de devenir une inspiration.
Pour lui, l’art est une passerelle entre les destins. Une preuve vivante que le talent, nourri par la persévérance et la foi, peut transcender les origines.
En somme, Typamm n’est pas seulement un artiste c’est un homme qui croit à la force du bien, à la beauté du travail honnête et à la puissance du cœur. Sa vie, tout comme son art, est un hommage à l’idée que tout est possible pour celui qui croit, agit et aime.
Projets et ambitions
Aujourd’hui, Ayi Pierre Typamm consacre l’essentiel de son énergie à un projet qui lui tient particulièrement à cœur : l’association Street Hum’art. Portée par une vision collective et humaniste, cette initiative est le prolongement naturel de sa philosophie de vie et de son engagement artistique. Depuis trois ans, il travaille avec passion à la structuration et à la mise en œuvre de ce projet, qu’il considère comme l’un des plus ambitieux de sa carrière.
Street Hum’art est bien plus qu’une association, c’est un espace où l’art devient un levier de développement, un outil d’inclusion et un moteur d’épanouissement personnel. À travers ce cadre, Typamm et son équipe identifient, accompagnent et soutiennent les jeunes talents béninois et africains, afin de leur offrir des opportunités de formation, de création et de rayonnement.
Au cœur de cette vision se trouve la Bourse AMEWUGART, un programme conçu pour repérer et soutenir les jeunes prometteurs issus de milieux modestes, mais animés d’une détermination inébranlable. L’objectif n’est pas seulement d’aider les plus démunis, mais d’encourager tous ceux qui portent un rêve et un potentiel à persévérer. Grâce à cette bourse, de nombreux jeunes bénéficient d’un suivi personnalisé : paiement de leur scolarité, accompagnement professionnel, placement dans des centres de formation adaptés, et même appui économique à leurs familles à travers des initiatives génératrices de revenus.
À long terme, Typamm rêve de voir naître un centre de formation multidisciplinaire, dédié aux arts, à la culture et à l’entrepreneuriat créatif. Ce centre offrirait un cadre stable où les jeunes talents pourraient développer leurs compétences, affiner leur art et apprendre à vivre de leur passion. Son ambition dépasse les frontières. Il souhaite faire de Street Hum’art un acteur incontournable du développement culturel africain, capable de collaborer avec des organisations internationales telles que l’UNESCO, l’ONU, la Banque mondiale, l’OMS ou encore l’UNICEF.
Par son travail, il aspire à créer des ponts entre l’art et la société, à mobiliser des ressources pour la jeunesse africaine et à bâtir un écosystème où chaque talent, quel que soit son milieu d’origine, peut s’élever. Avec Street Hum’art, Ayi Pierre Typamm bâtit un héritage. Un héritage fait de foi, de solidarité et de conviction qu’un seul acte bienveillant peut transformer des vies et changer un destin.
Reconnaissance et influence
La notoriété de Ayi Pierre Typamm s’est construite au fil du temps, portée par la qualité de son travail et la sincérité de son engagement. Bien qu’il soit resté longtemps discret dans les médias, préférant bâtir solidement son parcours avant de se livrer au public, son nom circule aujourd’hui dans les milieux artistiques et culturels du Bénin.
En 2023, il accorde une interview remarquée au magazine Asuka, aux côtés de plusieurs figures reconnues du monde créatif béninois, dont Steve Facia et Richard Odjrado. Son association Street Hum’art attire également l’attention de la presse locale. Le Béninois Libéré et Le Potentiel ont consacré des articles à ses projets, notamment au programme Celebrate, qui valorise les jeunes talents à travers des actions concrètes de promotion et de visibilité.
Son art, particulièrement ses fresques monumentales et projets de graffiti, suscite un engouement fort auprès du public. À chaque réalisation, les retours sont enthousiastes, empreints d’admiration et d’encouragement. Que ce soit à travers ses publications en ligne, ses interventions artistiques ou ses initiatives sociales, Typamm parvient à créer un lien sincère avec son audience. Les messages de soutien affluent sur ses pages et témoignent d’une communauté fidèle, inspirée par son authenticité et sa constance.
Présent sur plusieurs plateaux télévisés et régulièrement invité à des festivals, conférences et rencontres professionnelles, il intervient chaque fois que les thématiques abordées rejoignent ses convictions : l’art comme levier de développement, la jeunesse, et la transformation sociale.
À travers Street Hum’art, il multiplie aussi les actions collaboratives et culturelles. L’association, de plus en plus reconnue pour son approche inclusive et novatrice, organise des rencontres, résidences artistiques et ateliers qui rassemblent des créateurs de divers horizons.
Aujourd’hui, Ayi Pierre Typamm incarne une nouvelle génération d’artistes béninois : conscients, engagés et porteurs d’une vision. Son influence ne se mesure pas qu’en nombre d’abonnés ou en trophées, mais en empreintes humaines. Celles qu’il laisse sur les murs, dans les esprits, et dans le cœur des jeunes qu’il élève vers l’excellence.
Présence en ligne
Ayi Pierre Typamm entretient une présence active et authentique sur les réseaux sociaux, où il partage ses œuvres, ses réflexions et ses projets. On peut le retrouver principalement sur :
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